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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 13:52
alfenique.jpg
La journée commence mal = hier soir j'ai fait une insomnie. Le petit déjeuner commence par une engueulade, ce qui m'achève. Je craque. On doit préparer nos bagages et aller récupérer la voiture qu'on avait réservée hier. On part à pieds la chercher, tous nos bagages sont dans l'entrée. Il n'est pas facile de se repérer dans Mexico, dans le dédale de rues. On va aussi en faire l'expérience tout à l'heure, dans la voiture.

La voiture n'est pas vraiment un carrosse : c'est une petite voiture du genre twingo, mais les sièges sont assez inconfortables, elle se traîne sur la route et... que dire de la suspension ? Mais finalement on s'en accommode. Il faut dire qu'on a là la voiture du Mexicain moyen, et encore, tous n'ont pas notre chance. On tente de s'extraire des files de voitures ininterrompues tout en nous dirigeant vers le sud, mais on n'échappe pas aux inévitables embouteillages sur le "périférico" (comme à Paris...décidément...). Il fait lourd et chaud. J'ai hâte de quitter cette pieuvre urbaine malodorante. Je rêve de verdure, de palmiers...

On se trompe d'embranchement 4 ou 5 fois. Je commence vraiment à être dans le gaz, à cause du manque de sommeil. Finalement on réussit à trouver la bonne route, mais on va rouler encore longtemps dans les agglomérations colorées et polluées. Finalement on se dirige vers Puebla : il paraît que c'est une trés belle ville. Au lieu de prendre "l'autopista", un peu par hasard on se retrouve sur une route secondaire qui va nous enchanter. Tour à tour on traverse des villages misérables mais (pas de lien) très pittoresques = les maisons sont souvent juste des baraquements, avec des tas de ferraille en guise de voiture parkés à l'extérieur, des chiens errants, des enfants qui courent, des aliments qui cuisent, des mecs avec des chapeaux qui discutent, le coude appuyé sur le bord arrière de leur pickup rempli d'herbes coupées... Les toits sont en fer, en bois ou en tôle, et souvent effondrés.
exvoto.jpg



















Entre les villages une campagne luxuriante, qui ressemble à la fois à celle qu'on trouve dans les hautes-vosges, avec une petite route pleine de virages qui monte, et en même temps, des éléments qui viennent comme des intrus rappelerque nous ne sommes pas en France : ici un âne qui broute le long de la route, là un cactus géant... Parfois on voit un ex-voto sur le bord de la route, qui contient une vierge, une croix... toujours dans le style kitsch inimitable mexicain. Certains camions ont d'ailleurs une inscription au dessus de la cabine du genre "béni de Dieu" ou "Dieu te bénit". (Avec, bien sûr, la croix qui pendouille du rétroviseur).

Après un long périple, on arrive en fin d'après-midi à Puebla, baignée de soleil et merveilleuse. Les façades sont de toutes les couleurs, les belles demeures ou les églises ressemblent à d'énormes pièeces montées : elles sont roses ou jaunes ou bleu ciel avec des parties blanches en stuc qui font penser à des décoration en sucre. Il parait que ce type de décoration s'appelle les "alfeñique". C'est très beau, et ça crée une ambiance irréelle un peu "disney". Les balcons sont très ouvragés, et les motifs des faïences très sophistiqués, de véritables chef-d'oeuvre. Il est difficile de trouver des adjectifs.

Avec de la chance on trouve une place de parking, puis un hôtel au prix raisonnable. Je tiens à peine debout. Demain matin on visitera la ville et j'achèterai sans doute quelques souvenirs, puis on roulera vers Oaxaca, une ville avec un grand site archéologique de pyramides. La route sera sans doute longue et j'ai besoin de sommeil, car demain c'est moi qui conduit, S. ayant eu la gentillesse de conduire toute la journée vu mon état.

puebla.jpgmosaiqche.jpg
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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 13:28
pyramidch.jpg
Je me suis levée en pleine forme mais je dois annoncer une nouvelle à S. qui je le sais va avoir du mal à passer : j'ai décidé de ne pas revenir à Mexico, et de repartir aux Etats-Unis depuis Cancùn, la plage mythique des Américains. D'une part, je vais payer une pénalité importante. D'autre part, je vais vexer S. car elle va penser que je ne veux pas revoir son ami et être à l'appartement. Enfin, je l'oblige à repartir elle-même de cet endroit, (ou aux environs), ce qui lui fait reprendre un billet d'avion. De toute façon, nous aurions dû reprendre l'avion vers Mexico à un moment ou à un autre.
Comme prévu, le petit déjeuner est un festival : je veux faire un itinéraire et S. m'en propose un autre, puis B. s'y met. Je tiens bon.

La journée commence très mal : on prend le "coche" avec le chauffeur, direction l'agence de voyage pour changer mon billet. En tout, nous allons y passer 3 heures, car bien sûr j'ai oublié ma carte de crédit à la maison. Ensuite, nous nous renseignons pour louer une voiture : le premier essai est le bon. La voiture est réservée.

Nous faisons une escale pour manger un morceau, dans un genre de resto rapide ouvert sur la rue. On teste de nouvelles choses : l'avocat chaud, avec un fromage jaune en filaments, qui fond quand on le chauffe, le quesadillo, genre de mozarella pas mauvais mais bourratif, comme tout ce que les Mexicains mangent apparemment. (A confirmer).

Puis, on part pour le site des pyramides près de Mexico : Teotihuacan. Il nous faut une heure à peine, et je suis contente de ne pas avoir retenu l'option "bus", car j'aurais sans doute été malade : la route n'est quand même pas excellente. En sortant de Mexico, on découvre une multitude de maisons colorées, toutes carrées et peintes dans des couleurs vives : c'est magnifique mais c'est aussi là que résident les plus pauvres.

On arrive sur le site et enfin on respire. On est dans la nature, une vaste étendue planecactus.jpg avec 2 grandes pyramides mexicaines (donc à escaliers), et une immense avenue qui les relie (pyramide de la lune, du soleil) au temple et à la "ciudadela" (citadelle). Les pierres sont noires, grises et parfois rouges, et méticuleusement assemblées. Les pyramides sont entourées de cactus très grands et très beaux. D'en haut, le panorama est superbe. On passe une fin d'après-midi très agréable et détendue.

En revenant, on parle de foot avec Alejandro. J'essaie de parler espagnol, ça se débloque un peu. Il me fait plaisir en me disant que mon espagnol n'est pas parfait "pero se entiende". On passe au supermarché pour acheter du dentifrice. Les premières boîtes que je prends sont toutes vides ! On a volé les tubes... J'achète du chocolat "nestlé" mais au retour on le goûte et ... il est pas bon. En regardant de plus près la composition du dentifrice que j'ai acheté, je m'aperçois qu'il contient de l'huile d'olive !! Horror. Mais au goût ça ne se sent pas.

Au retour, un invité, collègue de B., nous attend. Un autre collègue arrive pour dîner et on passe une soirée plutôt agréable. Je n'ai pas envie de dormir. Les mails de ma famille me font du bien, j'ai envie d'être avec eux et en même temps ils me semblent comme dans un autre monde... ça faisait même trois jours que je n'avais plus pensé au Lotus ! (mon chat...)

Demain nous partons, et je ne sais pas ce que nous allons trouver. Je suis à la fois contente, impatiente et anxieuse.

escalierch.jpg

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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 13:21

<< Chers tous,

Journée chaude à Mexico : il a fait plus chaud qu'hier et il ne pleut plus en fin d'après-midi comme la semaine dernière (à ce qu'on m'a dit). Ce matin nous sommes allées à un marché couvert artisanal, et on avait du mal à se réfréner de tout acheter! On passe des heures dans les embouteillages et le fait d'avoir un chauffeur commence sérieusement à m'agacer, surtout qu'il coûte la peau des fesses et que je n'ai pas le choix. Dernière suggestion en date du B. : que nous partions visiter le Mexique en louant ses services!! ça va pas ou quoi!! Vivement qu'on parte, chaque chose tourne à la négociation.

Cette après-midi à cause d'une réception de 14 juillet je me retrouvais seule : au choix : tourner en rond dans l'appart ou partir à l'aventure seule. J'ai pris mon courage à deux mains, car les deux autres ont poussé des hauts-cris disant que cette ville était trop dangereuse et patati, et S. m'a déposée dans le centre. J'avais décidé de visiter un petit musée et il était magnifique, un hâvre de paix et des objets d'art incroyables.(Le Franz Mayer).

Puis je suis allée dans le parc, où il y a de jolies fontaines avec des hommes à cheval qui portent des sombreros (un attrape-touriste), et enfin j'ai visité le Museo del Templo Mayor, un musée qui raconte l'édification de l'ancien temple de Mexico, et qui est magnifique.

Je commence un peu mieux à comprendre et à parler l'espagnol, mais je manque cruellement de vocabulaire! Dans l'ensemble les Mexicains à qui on demande un renseignement dans la rue sont très gentils. Pour finir, et c'était le gros morceau d'appréhension, j'ai voulu prendre le métro pour rentrer, comme me l'avait conseillé Benoit. J'étais surement un peu étrange pour les autres passagers, mais quand j'ai vu le prix du ticket, (2 pesos soit 0, qqchose euros), je me suis dit gloups...mes 250 dollars mexicains par jour envolés...Pour indiquer les stations il y des symboles au lieu d'y avoir des noms, et en fait c'est destiné aux illettrés. Dire que ça existe même pas à Paris...On est quand même un pays privilégié... ou pas (moins d'illettrés? Ou moins de signalétique?).C'est rigolo le métro, car il ressemble à celui de Paris (enfin à l'extérieur) mais je n'apprends rien à certains...

Bon, maintenant que je suis une aventurière, et que j'ai de belles nouvelles boucles d'oreilles, et un début de coup de soleil sur la figure, ça va mieux! Par contre pour les régimes c'est raté. Tout ce que les Mex mangent est soit archi-pimenté, archi gras, ou archi sucré. Et entre les repas ils mangent des chips et des bonbons!! Pour l'instant avec S. on est des top models ici.
Hier j'ai pris une ensalada (salade) : il y avait du sucre dedans! Berk!

Bon ben je vous embrasse. Demain avec un peu de chance on sortira de cette grosse ville, parce que si c'était pour visiter des musées et prendre le métro, je pouvais le faire à Paris!


Bizatous. >>


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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 13:09
elzocalo1.jpg
    Réveil à 5h00. Rendormie jusqu'à 7. Je suis toujours en décalage horaire. On part à 9 heures avec le chauffeur, après un petit déj. dans les brumes des cigarettes matinales de B. Les viennoiseries mexicaines sont très bonnes, mais aussi très riches et très sucrées. D'ailleurs dans la voiture avec S. on s'amuse à compter les personnes maigres...et les filles blondes.

Les Mexicains nous semblent de prime abord tous pareils : teint caramel, cheveux noirs, de petite taille, les traits plutôt pas hyper fins. Difficile de trouver un top model ici, fille ou garçon, selon nos standards de filles européennes.

Nous atterrissons dans le quartier central, hérissé de buildings qui font immanquablement penser à New York. B. travaille dans la "torre latino-americana", au 15ème étage, un genre d'"Empire State" d'où on a une vue superbe sur le Museo de las Bellas Artes, le musée des beaux-arts.

elzocalo.jpgNotre programme de la matinée : voir le "zocalo" (la place de l'hôtel de ville, en gros)et visiter les rues adjacentes, ce qu'on fait dans un froid matinal qui me surprend beaucoup.La place est immense, et partout Mexico regorge de voitures de toutes sortes : de coccinelles d'abord, devenue la "mascotte" de la ville car elles sont utilisées comme taxis et peintes en vert et blanc, mais aussi des voitures américaines, (Chevrolet), d'autres allemandes (Volkswagen), quelques Renault, de rares Peugeot...

Mais surtout, des tas de ferraille qui tiennent à peine la route : un pare-brise étoilé à deux pichenettes de tomber, un tableau de bord en miettes... sans parler de la fumée noire qu'ils rejettent. Vivement la campagne!

    Le plus typique, c'est sans doute les mini croix qu'on trouve sur les tableaux de bord, accrochées à l'arrière, ou qui pendouillent sous les rétroviseurs, ornées bien entendu de leur christ clouté ultra réaliste... Pas trop d'autocollants, comme aux States. Pourtant tout nous semble une réplique du pays américain, à part peut-être les façades colorées et travaillées des immeubles les plus anciens, véritables splendeurs avec leur carrelages peints en bleu, leurs motifs compliqués et leurs pierres ou briques aux couleurs surprenantes.

    Je tente de retirer de l'argent à un distributeur : échec. Stress. 2ème essai : ça marche! Alleluya! Après la visite on décide d'aller au musée anthropologique. On reste bloquées dans les embouteillages pendant un temps puis on y arrive. A partir de là, notre chauffeur va nous attendre deux heures dans la voiture (qu'on aie fini la visite) et ça, ça me rend malade. Je ne pourrai jamais m'habituer à ce train de vie. Je suis traumatisée d'avoir une "bonne" à la maison... vivement les hôtels...

    Le musée est beaucoup moins grand que je ne pensais. Comme on est un peu fatiguées, on écourte la visite. Mais ce qu'on a vu est déjà magnifique. Il m'est difficile d'imaginer le rôle de ces sculptures monumentales, et j'ai hâte de voir les pyramides pour de vrai. On devait les voir demain, mais à cause d'une @§**&$ de réception de 14 juillet pour expatriés, à laquelle S. veut assister avec son cher et tendre, c'est repoussé à plus tard. Evidemment, j'apprends ça à la dernière minute. Evidemment, y a pas d'invite pour moi (trop sympa, ce B...) --quel dommage... "T'es français? Oh, moi aussi!! T'aimes le cassoulet? Et les tripes à la mode de Caen ? Et tu sais qui a gagné le tour de France? etc."

    Il me tarde de partir visiter le pays car je me sens mal à l'aise ici, aussi bien dans les pattes de ce couple que dans cet appartement, feutré et luxueux, celui d'un ambassadeur. Pour cette raison je boude un peu après avoir appris la nouvelle, car ça veut dire que je vais devoir passer l'après-midi toute seule. On a déjà attendu une heure dans la voiture à attendre la fin d'un rendez-vous de B., qui tenait absolument à venir avec nous pour voir Coyoacan, un quartier tranquille de Mexico, avec de belles façades historiques colorées, un parc, des tas de gens qui viennent là goûter au calme, loin des klaxons du centr, et des enfants qui jouent à se courir après sous les arbres.

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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 12:55
ce--tipabo.jpg
    Atlanta. On part vers 8h30 du matin pour prendre le vol qui nous emmènera au Mexique. On est très fatiguées, à cause du décalage horaire on se réveille très tôt le matin et d'ailleurs cette nuit S. a très peu dormi.

Arrivées à l'aéroport l'enregistrement des bagages se fait sans encombre. L'aéroport est plein de monde et on croise une équipe de sportifs, en chaises roulantes et en survêtements rouges. Après avoir acheté quelques magazines, on décide d'aller prendre une boisson. Il est 10h30 du matin environ et j'ai du mal à finir mon "iced tea" bourré de glaçons.

L'heure approchant, on se dirige vers les barrières de contrôle. Nous devons placer nos pieds sur une empreinte jaune, qui si elle sonne nous donnera le signal pour enlever nos chaussures afin qu'elles soient contrôlées. Les miennes ne sonnent pas mais celles de S. oui. 1ère barrière de contrôle, on nous annonce que nos bagages à main vont être fouillés. On passe dans un sas avec un portique de détection puis on nous fait une nouvelle fouille rapprochée, les jambes écartées et les bras en croix, à l'aide d'un détecteur de métal. Ouf, ça y est on peut aller embarquer. On est presque les dernières à arriver.

Dans l'avion, S. doit donner son sac pour qu'il soit fouillé à nouveau. le vol va durer environ 4 heures. Il fait beau et le voyage s'annonce sans encombre. L'appareil est assez exigu, et les voyageurs sont très silencieux, contrairement à nous qui ne cessons de blaguer et de rigoler comme des baleines. C'est la fatigue et les nerfs qui lâchent.

arriba.jpgOn décolle enfin. On traverse les nuages. Par le hublot, on voit le ciel bleu et les masses cotonneuses en suspension dans l'air... S. est nauséeuse. Elle ferme un peu les yeux, moi ça va plutôt bien.

Mais vers la fin du voyage c'est moi qui me sens malade! Il faut dire que la nourriture du vol n'était pas vraiment excellente. Nous avions éclaté de rire quand un stewart, droit comme un i, genre "majordome", nous avait distribué un magnifique "menu" en anglais et en espagnol...

Je fais quelques aller-retour aux toilettes et je prends un cachet. Nous attendons l'atterrissage avec impatience, pour sortir de ce coucou de malheur! La descente sur Mexico nous laisse entrevoir par le hublot une immense grappe d'agglomérations, une mer de maisons et de buildings parfois cachés dans un épais nuage gris de pollution. D'en haut, les petites maisons peintes de toutes les couleurs sont ravissantes. Mais je me dis qu'elles cachent sans doute la misère du pays.

A l'arrivée, on est traitées comme des VIP, grâce à l'influence de B., le petit-ami journaliste de S. Nous fendons la foule des gens qui attendent pour passer à la douane grâce à notre guide Edna, dont j'ai bien du mal à comprendre l'espagnol. J'ai un peu honte de passer devant tout le monde, mais bon. Nous récupérons nos bagages, et comme par hasard, mon sac commence à se déchirer...

Un chauffeur, Alejandro, nous attend pour nous conduire là où loge B. On monte dans un van très haut, à l'arrière, et on traverse la ville à toute berzingue! Alejandro conduit super vite. Les Mexicains ont l'air de conduire comme des fous! On a quand même le temps d'échanger quelques mots et je teste mon espagnol. Bilan = ça va être dur... S. se débrouille mieux que moi, tant mieux!
   
On est logées dans un immense appartement, ou une "bonne", nous attend. Je n'arrive pas à le croire. Je suis un peu mal à l'aise. Je m'effondre sur un lit jusqu'à ce que j'aie le courage de prendre un stylo = je suis épuisée. Je suis très curieuse de voir la ville.


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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 12:47

museodeltemplomayor.jpg

...Eso es la historia de mi viaje a Mexico...

miachichen.jpg...! approveche !

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